
Comment le DPP va transformer les stratégies digitales des marques
Publié le 29 mai 2025 par Charlotte
Transparence, traçabilité, écoconception… Le Digital Product Passport (DPP) s’apprête à devenir un élément central du paysage industriel européen. Pour les marques de cosmétiques, ce nouvel outil impose une refonte en profondeur de leur stratégie digitale.
Un passeport pour chaque produit
Le passeport numérique des produits (DPP) fait partie des mesures phares du Pacte Vert de la Commission européenne. Prévu pour une mise en œuvre progressive dès 2027, il concernera presque tous les produits mis sur le marché dans l’Union européenne, y compris les cosmétiques.
Concrètement, chaque produit devra être accompagné d’un identifiant numérique unique (chaîne de caractères) permettant d’accéder à un ensemble de données en ligne : caractéristiques du produit, cycle de vie, matériaux utilisés, données liées à l’écoconception, informations sur l’usage, etc. Ce passeport sera accessible via des dispositifs intégrés au packaging, comme un QR code, un code-barres ou une puce.
Un registre européen centralisera l’ensemble de ces passeports numériques, offrant ainsi un niveau de transparence inédit pour les consommateurs comme pour les autorités.
Les marques de cosmétiques face à un tournant stratégique
Pour les acteurs du secteur cosmétique, cette réglementation est bien plus qu’une simple contrainte technique : elle impose une évolution majeure dans la manière de concevoir, de communiquer et de vendre leurs produits.
Plus de transparence signifie qu’il faudra désormais détailler la composition, les processus de fabrication, les engagements environnementaux… Des informations sensibles mais qui, bien utilisées, peuvent devenir un levier marketing puissant.
Un lien renforcé avec les consommateurs : en offrant une visibilité claire sur l’origine et l’impact environnemental de leurs produits, les marques peuvent renforcer la confiance et la fidélité de leur clientèle. Le DPP devient alors un vecteur de storytelling, permettant de valoriser un engagement sincère en matière de durabilité.
Un terrain de différenciation : dans un marché où la concurrence est rude, le passeport numérique offre l’opportunité de se démarquer, en affirmant des valeurs fortes et en créant des expériences digitales inédites.
Ulé, pionnière d’une transparence digitale
Certaines marques n’ont pas attendu 2027 pour s’emparer du sujet. C’est le cas d’Ulé , qui a lancé en février 2024 un passeport numérique pour son sérum C-Bright. Accessible via un lien transmis dans l’email de confirmation de commande, ce passeport offre une vision complète de la composition, des étapes de fabrication et du cycle de vie du produit.
Mais Ulé va plus loin : le passeport intègre également les engagements éco-responsables de la marque ainsi que des expériences exclusives réservées aux clients. Une stratégie appuyée par l’utilisation de la blockchain, qui rend chaque passeport unique et non transférable.
LE DPP : contrainte ou chance ?
Si l’arrivée du passeport numérique impose aux marques de cosmétiques de repenser leurs systèmes d’information et leurs processus de production, elle ouvre aussi la voie à une nouvelle ère de relation client, de marketing de la preuve et de responsabilité environnementale.
Et vous, que pensez-vous de cette initiative ?
Pour aller plus loin :
https://www.adoneconseil.fr/actualites/le-luxe-se-prepare-au-passeport-numerique-des-produits
https://www.cgi.com/france/fr-fr/blog/business-consulting/passeport-numerique-des-produits
https://www.glossy.co/beauty/ule-among-first-beauty-brands-to-launch-digital-product-passport/
https://www.journalduluxe.fr/fr/beaute/ule-clean-beauty-shiseido-passeports-numeriques